mercredi 31 août 2011

Un tramway nommé "la Honte"


panneau_tramway_01

Sur quelle voie nous engageons-nous ?

La RATP affrète un tramway pour évacuer des Roms

Il n'y a plus d'illusions à se faire : le pouvoir actuel ose tout, y compris violer les symboles historiques qui nous rappellent encore l'insupportable soumission du régime de Vichy !

"Excès de zèle" ou pression policière sur la RATP à laquelle "on" n'a pas su répondre ?
Et une fois encore, ce sont les Rroms qui en font les frais.
Mais attention, la gangrène gagne : il est des Français pour accepter ça !
Nous sommes prévenus.
Si notre indignation ne s'accompagne pas de solidarité, c'en est fait de la démocratie !

France Info - 04:48

L’histoire rappelle de bien tristes souvenirs et suscite un tollé à la RATP. Hier, une rame de tramway a été mise à disposition de la police pour l’aider à évacuer un camp de Roms à Saint-Denis, en région parisienne. Excès de zèle local, dit-on à la RATP...

A l’origine, il s’agissait d’évacuer une centaine de Roms d’un camp, à Saint-Denis. Une centaine de personnes ont été embarquées, sous escorte policière, dans une rame de tramway - généreusement mise à disposition par la RATP. Destination : la gare RER de Noisy-le-Sec

http://www.france-info.com/france-societe-2011-09-01-quand-la-ratp-affrete-un-tramway-pour-evacuer-des-roms-558822-9-12.html


samedi 27 août 2011

Expulsion d'un Rom du Kosovo vers la Serbie


C'est encore plus facile : les Roms du Kosovo ne font pas partie de l'Union européenne. On peut les expulser comme non ressortissants. Ils sont très peu nombreux en France. Qu'importe...

Communiqué de presse du réseau de vigilance citoyenne de la Rochelle
concernant l'expulsion d'un Rom du Kosovo vers la Serbie


M. Muharem Saciraj a 29 ans. Il est rom du Kosovo. Il est né et a grandi à Vücitrn au Kosovo. Il a fui le Kosovo pour échapper aux persécutions et aux discriminations dont il faisait l’objet du fait de ses origines rom.
Il est arrivé à La Rochelle en novembre 2009 accompagné de sa femme Dasurje et de ses 3 enfants âgés de 6, 4 et 2 ans.
L’aîné des enfants présente un lourd handicap d’ordre psycho-moteur qui nécessite une orientation vers un Institut Médio-Educatif. Au Kosovo, les Roms ne peuvent pas accéder à une assistance et un suivi médico-éducatif adaptés à son état.
Dasurje Saciraj est enceinte de 5 mois et présente un risque élevé d’accouchement prématuré depuis déjà quelques semaines.

La famille est déboutée de sa demande d’asile et a reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français le 13/12/2010, décision confirmée par le Tribunal Administratif de Poitiers le 06/04/2011. Un appel est en cours auprès de la Cour Administrative d’Appel de Poitiers.

Une procédure de réexamen de sa demande d’asile est toujours à l’étude à la Cour Nationale du Droit d’Asile.

Le 01/08/2011, en visite dans sa belle-famille à Troyes, il subit un banal contrôle routier (la boule de caravane masque un peu la plaque d'immatriculation). Interpelé, il est envoyé au centre de rétention administrative de Metz le 1er août. Le 5 août, la Cour Européenne des Droits de l'Homme décide de suspendre son expulsion vers le Kosovo le temps qu’elle se prononce sur le fond du dossier. Cette décision est motivée par les risques encourus en cas de retour au Kosovo. Malgré cette décision, il a été maintenu au centre de rétention administrative de Metz. C’était sans savoir que l’Etat était en cours de tractations avec la Serbie pour une expulsion…

Le 25 Août à 2h00 du matin les policiers sont venus le réveiller et l’ont conduit à l’avion pour Belgrade de 9h40.

Muharem SACIRAJ a été victime d’une véritable tromperie, sans même pouvoir faire valoir ses droits.

Pourquoi une expulsion en Serbie alors que Muharem Saciraj est citoyen de la République du Kosovo (depuis la proclamation de 2008 et l’indépendance de ce Pays) ?


Le drapeau du nouvel état kosovar


Pourquoi une expulsion en Serbie alors que M. Sarkozy, président de la République, reconnaissait en février 2008 le Kosovo comme un état souverain et indépendant ? Parce que l’état français a choisi d’ignorer la décision de la Cour Européenne, profitable à Muharem Saciraj et, faute de pouvoir le faire partir par la porte, l'a jeté par la fenêtre !

Les conditions de l'expulsion sont ahurissantes et symptomatiques du mal qui ronge les responsables gouvernementaux et de l'administration en France actuellement.

En expulsant et en livrant Muharem Saciraj à la Serbie, la politique gouvernementale du chiffre et les dirigeants de l’administration française sont responsables, chacun pour leur part :

- de l’immersion de Muharem Saciraj dans un Pays qui n’est pas le sien, dans lequel il n’a pas de contacts, ni famille, ni amis. Rappelons qui plus est que les Kosovars sont extrêmement mal traités dans ce pays en raison de leur indépendance obtenue contre la volonté serbe et que les roms y sont victimes de discriminations quotidiennes. Rappelons également que la situation n’est pas meilleure pour lui au Kosovo qu’il avait été obligé de fuir en raison des mauvais traitements réservés à la population Rom.

- de l’éclatement d’une famille par l’arrachement du père, laissant la maman enceinte de 6 mois et ses 3 enfants, sans ressources et obligée maintenant de se terrer.

- du non respect des décisions de justice, de la Convention européenne des Droits de l’Homme et de la déclaration Universelle des Droits de l’Homme : droit de vivre en famille, droit au recours effective.

- de la trahison de la conscience morale de la France et des Français qui s’en prévalent.

Nous continuons de penser que la France doit rester une terre d'asile, elle en a les moyens ne serait ce que par l'économie faite en fermant les centres de rétention et en arrêtant les expulsions.

Nous tenons à faire part au Président de la République, au ministre de l'intérieur, aux préfets et à la population de notre profonde indignation devant ce traitement inhumain qui déshonore la France, pays des Droits de l'Homme.

Au nom du respect de la vie familiale et de l'intérêt supérieur des enfants, principes reconnus et ratifiés par la France, nous exigeons le retour immédiat en France de Muharem Saciraj auprès de sa famille et sa régularisation.

Le réseau de vigilance citoyenne de La Rochelle

Contact Valérie : 06.81.16.70.51


Le Kosovo avant l'indépendance.


Rappel : la situation des Roms du Kosovo (http://www.hns-info.net/spip.php?article26529)

samedi 6 août 2011

Un nouveau mur pour les Rroms !

Giugliano inaugura il muro «anti-Rom»

Dans le pays des œuvres inachevées, à Giugliano, dans la banlieue peuplée de Naples, depuis hier on est fier d’avoir terminé le mur. Celui de Giuliano est fait pour séparer :
450 mètres de longueur, presque trois de hauteur (financé par 300 000 euros de fonds de la Province), il sert à séparer d’un côté les entreprises de la zone Asi de l’autre les Rom. C’est une initiative du Cig, le consortium présidé par l’entrepreneur Angelo Punzi. Mais les Roms étaient là bien avant l’arrivé de l’installation industrielle, depuis presque 30 ans. Environ 86 familles, 466 personnes dont 275 mineurs (environ la moitié ayant moins de 5 ans) et 13 handicapés ont été délogés à la mi-avril. Au fur et à mesure ils avaient été intégrés dans les 45 entreprises des secteurs de l’électronique, dans les entreprises pharmaceutiques et de l’habillement. Mais il s’agissait d’un petit lot de terre fortement polluée après des années de décharges illégales de déchets toxiques, si bien que le procureur Aldo De Chiara avait ordonné l’évacuation à la mi-avril.

Une petite partie d’entre eux avait obtenu des habitations modulaires par la commune, les autres auraient dû s’installer dans un camp équipé qui devait ouvrir à Quarto, sur un terrain confisqué à la Camorra. Un transfert difficile, comme cela arrive souvent pour de sites appartenant aux clans, encourant même des menaces d’hommes armés. La communauté Rom avait alors proposé d’acheter eux-mêmes un terrain pour la construction à la condition que les institutions les aident à compenser les dommages. Depuis lors aucune solution n’a été trouvé, certains sont partis, d’autres se débrouillent dans des campements de fortune sur des zones privés de Giuliano, sans eau ni électricité ni sanitaire. En mai un nouveau né est décédé, il n’avait que deux mois, la famille avait trouvé refuge là-bas, sur un terrain situé entre un centre commercial et un axe routier. Il est mort dans la tente où il dormait par terre avec les fortes pluies qui s’abattaient sur les bâches.


Ce n’est pas une mesure raciste rassure les promoteurs de l’initiative : « par la réalisation du mur de ciment on décourage les vols d’eau en se branchant sur les conduites, la dégradation des cabines électriques et la dévastation continue des lignes téléphoniques par le vol du cuivre ». Au risque de se contredire : ce n’est pas un mur mais un système normal de confinement visant à protéger la zone industrielle, comme dans d’autres zones analogues par des systèmes de sécurité. Nous ne disons certes pas que tout ses actes ont été l’œuvre des Roms, car d’autres pourraient se « cacher derrière cet alibi », explique Punzi. . En somme c’est un mur et ce n’en est pas un, et c’est un tesson, un projet d’assainissement – poursuit-il. Aujourd’hui dans les voies d’accès, il y a des fleurs : qui connait l’état précédent de cette zone sait que c’est un résultat presque extraordinaire ».

Aucune mention du fait que pour arriver à la zone Asi on doive passer par une galaxie de micro décharges abusives, dans chaque esplanade des prostitués en plein jour, l’installation maintenant orné de platebandes accueille l’établissement Stir pour l’emballage des ordures avec des compacteurs automatiques pleins de déchets à longueur de journées, avec leur ruisseau de liquide noir qui s’écoule le long des voies d’accès. Leur mauvaise odeur caractéristique, qui donne des haut le cœur marque l’arrivé dans la zone industrielle. Mais les Roms, non vraiment c’est eux qui freinent le développement.